Publié par Génération Ecologie

La dette écologique augmente

De même qu’il existe un crédit financier, il existe un crédit écologique.

 

Ce crédit est calculé tous les ans à partir de la date à laquelle les ressources renouvelables de l’année sont épuisées et à partir de laquelle on doit puiser dans les réserves pour subvenir à nos besoins.  C’est ce qu’en anglais on appelle « l’overshoot day ». Cette date est de plus en plus précoce chaque année. Ainsi en 2000 l’ «overshoot day » mondial tombait le 1er octobre. En 2008  il tombait le 23 septembre et en 2017 le 2 aout. Soit une progression de 5 à 10 jours par an. A ce rythme les ressources annuelles renouvelables seront totalement épuisées en 2038 dans le pire des cas et en  2059 dans le meilleur des cas. La France quant à elle vit à crédit depuis le 5 mai dernier.

 

Certes on peut vivre à crédit et la plupart de nos concitoyens pense que vivre à crédit est normal dans une société moderne ; mais il faudra bien un jour rembourser ces crédits comme l’a fait la Grèce vis-à-vis de sa dette financière pour pouvoir ouvrir de nouveaux crédits.

 

Bien sûr la Nature ne nous demandera pas de rembourser notre dette écologique mais il n’y aura simplement plus du tout de ressources renouvelables disponibles en 2038 ou 2059 et il faudra, dès le 1er janvier de ces années là « taper » dans les ressources fossiles.

 

Or ces ressources fossiles diminuent au fil des ans. Les scientifiques ont calculé qu’à la fin de ce siècle il ne restera plus qu’une petite dizaine de matières premières (charbon, aluminium, cobalt, titane, etc.) au rythme actuel d’extraction. L’alternative sera de remplacer ces matières premières minérales et énergétiques par des matières végétales cultivées. Ce qui, en fonction de l’épuisement des terres arables, ne fera que repousser de quelques décennies le problème de la disparition totale des ressources (renouvelables et non renouvelables) de la Planète.

 

La seule alternative c’est la mise en application immédiate d’un plan écologique destiné à préserver (ou tout au moins à prolonger) la date d’épuisement total des ressources. La position actuelle qui consiste à ne pas vouloir regarder en face ces problèmes écologiques plongera l’humanité toute entière dans une crise sans précédent. A ce moment là la position qui consistera à dire « encore un instant monsieur le bourreau » ou a chercher un « bouc émissaire » parmi les « politiques », n’arrangera rien car c’est un problème collectif.

 

Le monde vivant n’évoluant que par révolutions successives, Génération Ecologie souhaite qu’une « révolution écologique » responsable intervienne avant qu’il ne soit trop tard.

 

 

Michel Villeneuve

Porte-parole de Génération Ecologie

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